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  La Crusnes à Lopigneux

Ce parcours est riche en truites de belle taille, dont la diversité des tenues fait qu'il est rare de ne pas observer de poisson en activité, quelles que soient les conditions de pêche rencontrées.
Première catégorie du domaine privé. Accès de Beuveille (entre Longuyon et Pierrepont), prendre la D18 en direction d'Arrancy, passer le pont qui enjambe la Crusnes, et aussitôt prendre la petite route à droite. Longer le terrain de football, passer la ferme, puis la microcentrale où on peut se garer.
A partir d'ici, nous pouvons descendre à gauche dans le bois ou remonter vers le terrain de foot. Ce parcours s'adresse particulièrement aux manieurs de vairons et aux moucheurs, puisque la pêche a u toc y est interdite et la cuiller trop souvent ici décevante.
En pleine journée, mieux vaut commencer par prospecter le bois car le couvert végétal dense, offre aux truites et pêcheurs, une fraîcheur bienvenue même en plein été. Comme il est interdit de pêcher en marchant dans l'eau, les moucheurs droitiers auront intérêt à traverser pour pouvoir d'une part présenter leurs mouches en coup droit, et d'autre part pêcher la berge où les poissons
sont moins sollicités.
Les coups sont très variés, avec des plats somptueux entrecoupés de courants et radiers où nous pouvons traverser, d'une profondeur de 0,5 à 2 m et plus dans les fosses. La truite fario est la reine de ce parcours avec les vairons pour courtisans. La plupart des prises font entre 25 et 40 cm. Grâce à la richesse biogénique de la rivière, une femelle qui pond pour la 2e fois mesure 32 33 cm (25 26 cm à la 1re ponte). Pour cette raison, de nombreux pêcheurs s'imposent une maille
de 35 cm.
La technique la plus régulière en taille et nombre de captures sur l'ensemble de la saison est assurément le vairon mort manié. On peut la pratiquer de l’ouverture à la fermeture avec seulement un creux au plus fort des éclosions en mai-juin.
Le moucheur variant les tactiques, de la nymphe à la sèche en passant par le streamer et la noyée peut pratiquer sa technique favorite du début à la fin de la saison. C'est Baetis rhodani qui ouvre le bal dès l'ouverture en mars, avec des éclosions qui s'intensifient à mesure qu'on avance dans le temps ; de début mai à la mi-juin, c'est l'explosion de la mouche de mai (Ephémère vulgata puis danica). Après la première semaine de festivité en sèche, il convient de chercher la truite à tous les étages (nymphe lestée, émergente, et parfois encore en sèche). Apparaissent les phryganes de toutes tailles qui seront présentes jusqu'à la fermeture.
Le wading étant interdit, la pêche à la mouche est très technique, et la maîtrise du lancer roulé indispensable, bien que la plus grande partie du parcours soit pêchable grâce aux efforts de bénévoles de l'AAPPMA "la truite Longuyonnaise", qui, depuis plusieurs années, entretiennent la rivière.
En remontant le bois, nous arrivons à notre point de départ où un superbe radier de quelques centaines de mètres s'offre à nous, jusqu'à la micro centrale. Les truites y sont moins grosses mais aussi plus nombreuses et toujours en poste, pour s'amuser en attendant que le jour décline.
C'est un parcours recelant aussi de vraies grosses truites, diablesses méfiantes et rusées. Voilà quelques saisons qu'elles nous ont jeté un sort, qui veut que chaque année dès que le jaune de mai apparaît sur la Crusnes, malgré les casses, les mouches pendues aux arbres ou perdues dans quelques racines, nous sommes au rendez-vous des belles mouchetées.

                               Extrait du guide : GUIDE PECHE FRANCE Pêche et Terroir